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Endurance en Montagne Ardéchoise

Echecs: le Problème de la Comète

7 Décembre 2016 , Rédigé par Le Bourrin Ardéchois Publié dans #Divers

Echecs: le Problème de la Comète

Créé par le génial états-uniens Sam Loyd en 1856, le Problème de la Comète a donc, cent soixante ans après sa première apparition dans le Philadelphia Saturday Courier, été une nouvelle fois exposé. Pas sûr que son prodigieux et prolifique auteur, brillante sommité d'une cité de lumières encore grande, pas sûr qu'il aurait imaginé son casse-tête faire au XXIème siècle objet d'un article d'un tout petit blog ardéchois essentiellement consacré aux sports d'endurance. C'est dire son succès.

De Gutenberg à internet, l'histoire en cours de la presse est fortement liée à celle des révolutions. 168 ans après leur 4 juillet, qui précéda ne l'oublions pas notre 4 août, de 13 ans, et puis chez nous on lui préféra, tiens donc, le 14 juillet comme fête nationale, 168 après, donc, l'Esprit de Philadelphie brilla à nouveau en 1944 quand l'Organisation Internationale du Travail affirma dans sa Déclaration se voulant fondatrice qu'"une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale".

Il est en berne, l'Esprit de Philadelphie, dans le Nouveau Monde comme dans la Vieille Europe, incluant la France jadis des Lumières, où le détricotage en cours des conquêtes du Conseil National de la Résistance trouve d'excellents artisans jusque dans les fossoyeurs internes du Parti Socialiste.

Non, il ne s'agit pas, il ne s'agissait pas, d'acquis sociaux mais de conquis sociaux. De haute lutte. Vous qui les enterrez les uns après les autres, ce sont vos pères que vous trahissez, des héros. Parmi une multitude, vous trahissez Jean Zay, Ambroise Croizat, Pierre Brossolette, Jean Moulin, vous trahissez Louise Michel, Eugène Varlin, vous trahissez Montaigne, vous trahissez Jésus Christ, vous trahissez Diogène, vous trahissez Socrate!

Vous trahissez leurs enfants héritiers, nous tous, vous trahissez vos enfants et les générations à venir, en les privant par anticipation de quelques bonheurs que ces glorieux ancêtres avaient conquis au prix de leur sang, en les contraignant à toujours devoir élever de nouvelles barricades.

Conceptualisée elle aussi au XIXème siècle, la Lutte des Classes comme principe construisant l'Histoire depuis au moins la définition de la propriété et par conséquent celle du travail pour autrui, cette lutte des classes est, non assumée, bel et bien toujours à l'oeuvre au XXIème. Ne croyons jamais qu'elle vient des subordonnés, elle vient des maîtres qui, qu'ils se disent élite ou élus, contraignent incessamment les inférieurs à se défendre contre toujours plus d'asservissement, sinon à souffrir les yeux baissés.

Le problème de la comète. Les blancs jouent et font mat en 14 coups. Solution ci-dessous.

Le problème de la comète. Les blancs jouent et font mat en 14 coups. Solution ci-dessous.

Une première étude de la position montre que les noirs ne peuvent légalement jouer que leurs deux fous.

S'ils déplacent leur fou de cases blanches, les blancs jouent: fou prend tour en g2, mat! Pour éviter le mat au coup suivant, les noirs ne peuvent donc jouer en l'état de la position que fou g1 (seul coup possible de leur fou de cases noires). Par suite, les noirs ne pourraient dans ce même état de la situation que ramener leur fou en h2. On peut dire que les noirs sont dans un contexte de blocus, sous lequel ils sont astreints à une désespérante gesticulation répétitive de leur fou.

Leur forteresse semble cependant être solidement verrouillée!

La clé est entre les mains du roi blanc.

En effet, tout coup des blancs d'une autre pièce que leur roi libèrerait les noirs du blocus et il ne serait alors plus question de mat.

De même, un déplacement du roi blanc sur une case blanche autre que la case a8 permettrait aux noirs de déplacer leur fou de cases blanches avec échec, et de gagner ainsi un temps qui leur éviterait le mat par fou g7, menace qui, sans ce temps gagné, leur interdit de déplacer leur fou gênant. Par suite, les noirs finiraient de se dégager par la promotion de leur pion f.

Si, rythmé par le mouvement de balancier du fou adverse entre h2 et g1, conservant pour le reste l'immobilité, les blancs parvenait à amener leur roi en h4 (y prenant le pion) quand ce fou est en h2, il s'ensuivrait le déplacement de celui-ci en g1 puis tour h3 prend cavalier g3, échec et mat.

Pour ce faire, le roi noir doit arriver en h4 en un nombre impair de coups. A cette fin, il doit passer par une case blanche, et donc aller chercher l'unique case blanche qui lui soit accessible, en a8. On visualise bien sa trajectoire qui telle une comète va l'amener au fin fond de l'univers pour revenir soutenir sa tour donnant le coup de grâce au roi adverse au moment où il sera délaissé par son garde fou dans sa ronde.

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