Courir, déséquilibre pour l'équilibre

Ciel porteur de promesses jeudi 19 octobre à 7h du matin sur les hauteurs de La Chapelle Graillouse

Tellement beau, pour une chanson politique tellement triste par son intemporalité

"Personne ne peut vous faire éprouver un sentiment d'infériorité sans votre consentement". Eleanor Roosevelt.

La nécessité d'activer les soupapes se faisait criante après deux mois d'activité alliant endurance et intensité à la boulangerie. Courir en est une. Elle l'est depuis le dimanche 29 octobre. Respecter ce qu'on est. Aussi, porter ses défauts reçus (justement) en pleine figure. Dimanche de deuil. Refuser le conditionnel passé. Pas facile d'être fort.

Avec, toutefois, une bonne surprise: la condition physique n'est pas mauvaise! S'y accrocher, comme une moule à son rocher; s'y raccrocher.

Selon mes habitudes motivatrices, mon attention première se fixe sur la réitération de deux parcours. Un ici, St Cirgues, l'autre là, Le Lac. Le moment d'élargir le champ d'action pourrait vite venir.

Au départ de mon n-ième lieu de vie, n grand, le premier itinéraire ou "Boucle du Mont" alterne avantageusement montées et descentes raides pour un fractionné naturel en harmonie avec le Plateau Ardéchois de mes amours. Dans la neige, c'est encore mieux. Et quand elle tombe en bourrasque comme le samedi 11 novembre, c'est l'extase. Plus rien ne subsiste que le bonheur inconscient d'exister. Faiblesse, de constater que les performances s'améliorent fait satisfaction. Force, l'existence réalisée préserve, c'est sûr, du risque de pas mal de névroses dévastatrices, pour soi et pour autrui. N'accepte jamais de l'autre qu'il se délaisse pour toi; vous seriez dans la faute. Et prends toujours le temps d'arrêter ton regard sur la beauté.

"La faiblesse est le propre de l'homme", disais-tu bel ami. La pulsion de la conquête inutile, qu'un autre, célèbre, écrivait, est une faiblesse qui, exercée, rend invulnérable!

Au départ le lendemain de mon m-ième lieu de travail, m grand, le second parcours ou "Lac d'Issarlès - Suc de Cherchemus" comble mes aspirations verticales; week-end du Phoenix! Tout est dans la dénomination du segment, départ au plus bas, arrivée au plus haut. Dernière édition dimanche 12 novembre entre une (longue) matinée de boulanger, une courte sieste, et une soirée bien accompagnée (merci l'ami!) de pizzaiolo. Appareil photo oublié, le sublime panorama du jour au sommet ne sera pas fixé. Demain peut-être...

"When you get to the top of the mountain, keep climbing!".

Tu aimes courir? Cours! N'attends pas. "Aime et fais ce qu'il te plait". Aujourd'hui, demain peut-être. Action, sans utiliser le conditionnel passé. Si tu aimes peindre, peins, danser, danse, lire, lis, jardiner, jardine. Jouis de la vie, il est plus tard que tu ne le penses.

Ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux, l'homme, inventer le conditionnel passé. Ce jour d'écriture, ne pas l'utiliser est un combat. Respecter le travail du deuil, laisser le temps au temps. Travailler ses défauts, à leurs causes: amender.

Et n'oublie pas: l'avenir n'est pas écrit. Alors, ne l'insulte jamais.

Hein, la course à pied demain? Demain n'existe pas!

La beauté est là, maintenant, sous des formes multiples, insoupçonnées: Fais en jouissance; présentement!

Pain "spinosaure" aux graines de tournesol

Le même

Divers pains chargés d'émotion

"Il n’y a que deux jours dans une année ou l’on ne peut rien faire. Ils s’appellent hier et demain. Pour le moment, aujourd’hui est le jour idéal pour aimer, croire, faire et principalement vivre." Le Dalai Lama.

Vers Ste Eulalie depuis le Suc de Cherchemus, 18 novembre 2017

Many Rivers To Cross (Beaucoup De Fleuves À Franchir)

[Refrain 1]
[Refrain 1]
Many rivers to cross
Beaucoup de fleuves à franchir
But I can't seem to find my way over
Mais je ne semble pas parvenir à trouver mon chemin
Wandering I am lost
Marchant au hasard, je suis perdu
As I travel along the white cliffs of Dover
Alors que je longe les falaises blanches de Dover

[Refrain 2]
|Refrain 2]
Many rivers to cross
Beaucoup de fleuves à franchir
And it's only my will that keeps me alive
Et seule ma volonté me garde en vie
I've been licked, washed up for years
J'ai été léché, nettoyé pendant des années
And I merely survive because of my pride
Et je parviens à peine à survivre par fierté

And this loneliness won't leave me alone
Et cette solitude ne me laissera pas seul
It's such a drag to be on your own
C'est tellement harassant d'être seul
My woman left me and she didn't say why
Ma femme m'a quitté sans dire pourquoi
Well I guess, I have to cry
Et je suppose que je devrais pleurer

Many rivers to cross
Beaucoup de fleuves à franchir
But just where to begin, I'm playing for time
Mais au commencement, je joue la montre
There are times I find myself thinking
Il y a des moments où je me retrouve à penser
Of committing some dreadful crime
À commettre un crime affreux

[Chorus 1]
[Refrain 1]

[Chorus 2]
[Refrain 2]

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Comments

[Patricia]

Bon d'écouter Say it ain't so, à nouveau - une des chansons que j'ai le plus écoutées du temps où ....et Many rivers to cross....J'aime la tonalité de ton article, j'aime le rappel qu'une 'faiblesse, exercée, rend invulnérable". J'aime les photos de ton pain....Merci Patrick...

[Le Bourrin Ardéchois]

1 mois + 1 mois = deuil terminé. La souffrance est partie, le souvenir de la souffrance restera. As-tu remarqué que la peine rend les écrivains (les artistes) généralement plus créatifs que la joie (et on est tous artistes, enfin, plus ou moins)? Peut-être parce que son expression demande un plus grand effort initial. Il doit y avoir autre chose, le sujet est ouvert et, te connaissant, il doit t'interpeler...