Au tournant de l'année: les trois mois de la course à pied
De la neige est enfin annoncée après-demain sur le Plateau Ardéchois. Au jour d'hui, seule une petite mais entretenue tâche blanche contraste la verdure devenant persistante dans un climat qui change.
Incongrue mais joyeuse, la grosse plaque produite par un unique canon voit, à la toute petite station nordique de la Chavade, virevolter une vingtaine de bambins sur des skis ce mercredi de, déjà, mi-décembre. Même devenue artificielle, jusqu'à qui sait un avenir refroidi ici où là, la pratique génère sourires, rires mêmes, menée par quelques adultes bienveillants. Mille mercis à l'Addsna (Association pour le Développement Du Ski Nordique en Ardèche), à Fanny, Francis, Bernadette, à ceux du SMA (Syndicat mixte de la Montagne Ardéchoise).
Confiants en l'encadrement, un bourrin et un cabri profitent des deux heures de bonheur infantile pour s'en accorder une part. Malheureusement pas sur les planches, la plaque ne comblerait pas leur besoin d'espace, ni sur deux roues, le réchauffement climatique ne leur permet pas encore et c'est heureux. En courant, tout simplement.
Et en bavardant, chose très rare pour un bourrin à la pratique solitaire.
Partis de la côte 1380, discuter n'est pas très difficile pour les baroudeurs dans la longue descente même technique jusqu'au franchissement de l''Ardèche encore torrent 500 m en contrebas.
Le cabri tente bien de poursuivre l'échange oral dans la remontée d'un adret bien trop profond pour s'illuminer à proximité du solstice hivernal, mais seul un ahanement est obtenu pour réponse des naseaux embrumés du bourrin.
Parce que ça grimpe dur, pour une bonne vingtaine de minutes au seuil ventilatoire au pas alterné de course et de marche. Petit moment de bonheur; guère couteux, non?
La discussion sera reprise lors des trois derniers kilomètres d'une montée adoucie, ramenant à la plaque blanche où, repus, tout le monde est content.
Onze visiteurs différents en moyenne journalière sur ce blog, et trente pages ouvertes. Regardées? Lues? Musique écoutée? Bien loin des chiffres de feu le blog d'avant, c'est déjà beaucoup. Une majorité d'amis, certainement. J'en vois.
Au service de l'entretien de ces précieuses affinités, une information: le bourrin court depuis début décembre, à raison de quelques 5 heures hebdomadaires, durée qui tend à augmenter avec l'amélioration des sensations. Des parcours difficiles, avec d'importantes dénivelées sur les chemins souvent techniques de la Montagne Ardéchoise.